LIGNIER |
Les trois femmes y seront pendues le vendredi 13 avril 1945, alors que les canons américains tonnent déjà alentour. Trois jours plus tard, devant l'avancée alliée, l'ordre
d'évacuation générale du camp est donné.
Le 23 avril, le 538e régiment de la 3e armée américaine
libère les quelques derniers internés de FLOSSENBÜRG,
dix jours après la pendaison, quinze jours seulement avant la
signature de la capitulation allemande et 17 jours avant le suicide
D'HITLER. Simone est affectée au kommando
de Holleischen qui travaille, en Tchécoslovaquie, dans une fabrique
de munitions. Elle sont 331 femmes dans cette usine. Notre héroïque
compatriote ne peut accepter de monter des projectiles qui tueront
ceux qui se battent pour nous ramener la liberté, parmi lesquels
sont peut-être des Français des Forces Combattantes. Alors
elle conçoit un plan de sabotage qu'elle met en oeuvre avec
deux de ses compagnes de misère, Hélène LIGNIER
matricule 50414), et Noëmie SUCHET (matricule 50279). |
Nous habitions à l’époque 2 rue de la Combe St Joseph
dans une maison dont papa était en train de finir la construction. Epuisée, je ne me souviens plus après de ce qui s’est passé le reste de la nuit. Le lendemain matin mon grand-père nous a montré le saccage de la maison . La chambre du père de papa était séparée de la chambre de mes parents par une pièce commune (cuisine salle à manger). ils ont tout saccagés : matelas et oreillers éventrés à la recherche d’armes et peut être de maquisards. Les Allemands n’ont pas emmené mon grand-père, il était âgé et boitait beaucoup séquelles de la guerre 1914-1918. Cette action allemande faisait suite une dénonciation. Les maisons LIGNIER et MILLOT étaient très proches rue de la Combe St Joseph ; à cette époque il n’y avait que peu de maisons et elles étaient entourées de broussailles et d’arbustes. Cette nuit là cinq membres de nos familles furent capturés
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